Assez d'actes, des paroles!!

lundi 11 juin 2007

Des gens viennent, des gens passent et des gens vont mais rien ne semble changer pour autant.

Mes pieds me conduisirent jusqu’à Sacré Cœur... Paris était là devant moi... Des gens ! Des gens partout où je regardais, des gens qui couraient, des gens qui prenaient des photos...

Paris, je me disais, qu’est ce que Paris ?

Le soleil venait de se coucher. Un vieil homme jouait du violon, les lumières des appareils photos brillaient par moments comme pour attirer mon attention. Mais sur quoi ?

J’étais là, Sacré Cœur était derrière moi et Paris devant moi. Je n’arrivais pas à comprendre ces gens, ces gens qui couraient, ces gens qui criaient, ces gens qui sautaient, qui chantaient. Maintenant, que j’y pense j’étais même incapable de me comprendre moi-même.

J’avais envie de crier, crier dans l’espoir que quelqu’un arrête cette pièce de théâtre, si réelle, si normale et si ridicule.

Des gens viennent, des gens passent et des gens vont mais rien ne semble changer pour autant. La scène est la scène, elle est toujours là. La seine est la seine aussi, et jusqu’à jamais elle le restera. Un philosophe l’avait pensé autrefois, l’eau du fleuve ne cesse de changer, les habitants du fleuve ne cessent de se succéder mais le fleuve était le fleuve…

Et là je m’arrêtai un peu, je roulai une cigarette et je pensai à mon existence, ou à mon inexistence devrais-je dire? J’étais bien là pour autant ! Mes mains sentaient le froid et mon stylo ne voulait plus écrire. « pourquoi donc ?» m’avait il dit. Je ne pouvais pas répondre, je ne savais quoi répondre.

J’étais à court d’encre, tan pis ! J’avais plus rien à dire. Je me demande si j’ai vraiment dit! Peut être que je n’ai rien dit.

Mais je voulais juste être surpris, surpris par la vue d’un ange qui passe, des humains qui volent ou d’une divinité qui me parle. Je savais que ça n’arriverait pas, la vie est si normale… mais toutefois, paradoxalement, si étrange…

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