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lundi 18 février 2013

L’homo-Islamicus est mal parti


L’année qui vient de s’écouler en Tunisie, sous l’égide d’un gouvernement dominé par Ennahdha aura au moins servi à une chose : déniaiser l’électeur/sympathisant/adhérent/militant islamiste, individu qu’on nommera par commodité « homo-islamicus » - ne pas traduire en 5wenji miboun, quoi que le doute soit permis.
Bref, poussé par des considérations identitaires (défendre l’identité du pays face aux méchants libéraux francisés), transcendantales (L’islam est la solution) ou  revanchardes (non au retour du RCD) ; l’homo-islamicus s’est précipité – barbe/voile au vent- de glisser le Bulletin d’Ennahdha dans l’urne.
L’ensemble de ses motivations semblant donner une cohérence globale au projet de société qu’il espérait.
Le voilà donc triplement cocufié, par ceux là mêmes en qui il espérait tant.
Le gouvernement tente certes de limiter l’influence culturelle française (assimilée à l’héritage de Bourguiba), mais c’est simplement pour mieux livrer le pays au Wahhabisme le plus retrograde, encore plus étranger à nos sacro-saintes mœurs, ainsi qu’à l’appétit d’extension turque, encore nostalgique de son hégémonie ottomane.
L’homo-islamicus se retrouve donc entrain de beugler contre les Etats-unis, tout en se soumettant intégralement à leur sous-traitant Qatari.
L’homo-islamicus s’indigne de la colonisation de la Palestine, de l’Apartheid que subissent les palestiniens sur leur propre terre, tout en votant pour un parti qui refuse de dresser une digue constitutionnelle contre la normalisation avec l’état hebreu.
L’homo-islamicus voit en tout parti autre que Ennahdha une réminiscence de l’ancien régime, une violetisation de la vie politique, alors que son parti refuse obstinément d’exiger (comme tout gouvernement légitime à la tête d’un état souverain) de ses « amis » du Golfe l’extradition de Ben Ali, de Leila ou même de sa56 elma6ri.
Voilà donc nos gouvernants islamistes faisant la chasse aux b3abes Kabbar de l’ancien régime, tout en signant une trêve avec ses figures les plus illustres ( Hédi Jilani …)
L’hom-islamicus est donc mal-parti, il finira par se rendre compte de l’énorme imposture et évoluera naturellement en Homo-tunisianus…

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